Le secteur de l’énergie à l’épreuve du changement climatique
Depuis un siècle, la consommation d’énergie a été multipliée par huit en France, par quinze dans le monde.
En 2019, 34 % des émissions de gaz à effet de serre provenaient de l’approvisionnement en énergie.
Les modes de production et de consommation actuels de l’énergie ne sont plus viables. Ils épuisent les ressources naturelles, engendrent une pollution importante et dévastent les écosystèmes.
Les prix de l’énergie ne cessent d’augmenter et la fracture sociale se creuse.
En 2019, en France, 11,9 % des ménages (3,5 millions de personnes) étaient en situation de précarité énergétique. Dans les pays les plus pauvres, deux milliards de personnes n’ont aucun accès à l’énergie.
L’explosion du prix de l’énergie est la conséquence de la libéralisation du marché.
La cause du réchauffement climatique et de ses effets en termes de santé et d’aggravation des inégalités sociales a pour principale origine le mode de production capitaliste. résume Véronique Martin, responsable confédérale.
La CGT propose de reprendre la maîtrise publique du secteur grâce à son Programme Progressiste de l’Énergie (PPE).
Ce Service Public de l’Énergie serait organisé en fonction des besoins des usagers et non d’intérêts financiers. Il permettrait également de planifier la transition énergétique.
Les experts du climat de l’ONU préconisent de remplacer rapidement les énergies fossiles (gaz, pétrole, charbon) par des sources d’énergie bas-carbone ou neutres (éolien, hydroélectricité, photovoltaïque).
Les chiffres sont sans appel : il faut diminuer la consommation de charbon de 95 %, celle de pétrole de 60 % et enfin celle de gaz de 45 % d’ici 2050.
Pour la CGT, l’évolution des emplois doit être anticipée avec les travailleurs, meilleurs connaisseurs de leur activité.
Les délocalisations et fermetures de grands sites industriels doivent être combattues par la propositions de projets alternatifs. Des moyens conséquents doivent être affectés à la recherche et au développement. Les circuits courts, relocalisations et l’économie circulaire doivent être favorisés.
En bref, conclut Véronique Martin, « tout comme la CGT ne cesse de clamer qu’il n’y aura pas d’emplois sur une planète morte, le GIEC affirme qu’il n’y aura pas de transition écologique sans justice sociale. »