08/11/2022 A Monsieur De Lagoutine, élu en charge du personnel (CHSCT *du 8 novembre 2022)
Suite à l’alerte sur les clubs de prévention en date du 30 juin 2022, nous réitérons la nécessité de pourvoir en personnel les clubs de prévention face à la dynamique de criminalisation de nos territoires liée au trafic de stupéfiant. Depuis 2017, les équipes de prévention ont déjà alerté le CNLAPS (Comité national de la prévention spécialisée)
*Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail qui devient CST au 1er janvier 2023
Une note est en cours d’élaboration de la directrice des solidarités aux services de l’État décrivant une situation de danger et de peur permanente de la population sur des territoires connus mais également sur de nouveaux périmètres. Pour le cas du club de prévention d’Empalot, nous notons des tirs dans la journée, des tabassages en plein jour, une fermeture des commerces tabac, coiffeur, salon de thé, poste et boucherie brûlées.
Les actions combinées de prévention et de répression sont indispensables pour maintenir la paix sociale attendue par nos concitoyens. Ces clubs nécessitent du personnel formé que nous avons du mal à recruter.
Les difficultés rencontrées soulignent à juste titre le maintien du personnel déjà en place, en charge de nombreux dispositifs ou ateliers, offres pour ces jeunes tentés par l’argent facile mais également sous la menace d’autres jeunes et adultes.
S’ajoute à ces conditions difficiles la mise en place d’un logiciel destiné à recueillir les données personnelles des jeunes. Un courrier à la DPD (Déléguée à la Protection des Données) de notre collectivité a permis de confirmer la nécessité de l’aval du jeune pour l’intégration de ces données dans ce logiciel, amenant des crispations au sein des équipes.
Vous comprendrez que l’action éducative de prévention spécialisée est difficile dans ce climat de violence mais indispensable. Nous vous demandons le plus rapidement possible pour le club Empalot l’embauche d’un éducateur et d’un chef de service. Par ailleurs, le contrat de Hugo Bex , éducateur de rue, pilier depuis 3 ans de nombreux dispositifs ou missions n’a pas été renouvelé. Si des tensions existent au sein des équipes, nous ne sommes plus en mesure de nous passer de personnes impliquées dans leur travail dont la compétence n’est pas remise en question.
Nous vous demandons officiellement votre appui pour permettre à cet agent indispensable à l’équipe de poursuivre ses actions par le biais de financement d’État que nous savons reconduit dans le cadre du plan pauvreté.
La CGT n’a pas pour vocation d’intervenir individuellement pour la défense d’un agent en particulier. Il s’agit dans ce cas d’une demande de l’ensemble de l’équipe que nous rapportons. Nous espérons que les conditions exceptionnelles de ce travail, ô combien délicat, vous amènerons à appuyer notre demande.
Nous vous en remercions d’avance pour cet agent, pour l’équipe et pour nos concitoyens.