Nos retraites. Blocage de la collecte : la cgt tm sur France Bleu Occitanie

FBO – 31/03 Invité : Thomas Barby secrétaire général de la cgt tm

 

Extrait

Des agents opposés à la réforme des retraites ont bloqué les dépôts de Monlong, du Raisin et du Sang de Serp ce vendredi matin. La collecte des ordures ménagères est perturbée dans de nombreux secteurs de Toulouse.

Le ramassage des ordures va-t-il être durablement perturbé à Toulouse ? Pour la troisième journée consécutive ce vendredi, certains dépôts sont bloqués par des grévistes opposés à la réforme des retraites. Thomas Barby,secrétaire général de la CGT à Toulouse Métropole a répondu aux questions de France Bleu Occitanie.

Quels dépôts sont bloqués ce vendredi matin à Toulouse ?

Trois sites étaient bloqués ce matin : les principaux sites toulousains qui sont Monlong, le Raisin et celui de Sang de Serp.

Les poubelles ne sont donc pas ramassées depuis mercredi dans plusieurs quartiers toulousains ?

Exactement. Très peu de camions sortent. Et ce sont des camions de la propreté qui sont envoyés en renfort et qui ne sont pas du tout adaptés. D’ailleurs, on demande aux agents de ramasser à la main et de soulever : des gestes dangereux pour leur santé et leur intégrité physique.

Quels sont les quartiers impactés ?

Normalement, tous les quartiers toulousains sont touchés. Mais aussi ici votre quartier a été nettoyé, c’est donc qu’il est bien vu du Maire et Président de la Métropole (Jean-Luc Moudenc) : c’est un choix de politique. Le centre-ville, par exemple, est davantage nettoyé.

La métropole fait-elle appel à des prestataires privés pour ramasser les poubelles ?

Toulouse Métropole a déjà des prestataires privés, notamment sur le dépôt de l’Union où il y a de gros problèmes d’effectifs. La Métropole a décalé le service de ces prestataires privés sur le centre-ville en délaissant d’autres quartiers.

Mais visiblement très peu des éboueurs sont en grève contre la réforme des retraites. C’est une action très syndicale ?

C’est une action syndicale, avec l’accord des éboueurs bien entendu. Nous n’avons pas de chiffre sur le nombre de grévistes. C’est une décision de FO Toulouse Métropole et de la CGT Toulouse Métropole. Nous avons décidé de mener des actions envers nos collègues, donc on a discuté avec eux. Bien entendu, on a vu avec eux, on leur a expliqué pourquoi on allait les bloquer. Ils comprennent, ils nous soutiennent.

La grève s’arrête à Paris et vous, vous démarrez à peine votre action. Pourquoi si tard alors que la réforme est passée ?

La grève ne s’arrête pas à Paris faute de grévistes : ils sont en grève depuis plus d’un mois. Ils font une pause, c’est normal. Je vous rappelle que quand on est en grève, on ne touche pas son salaire. C’est important de le dire.

Mais pourquoi passer à l’action seulement maintenant ?

C’est justement le bon timing pour les relayer. Ça fait un mois que les parisiens luttent. Au moment où ils font une pause, il y a Marseille et Toulouse qui démarrent. C’est un combat qui est long, on en a bien conscience. La réforme des retraites, ça fait un petit moment qu’on est dedans. Il faut, pour pouvoir tenir sur le long terme, qu’il y ait des relais comme ça dernièrement.

Jean-Luc Moudenc, le maire et président de la Métropole, dit qu’en ne ramassant pas les poubelles, vous donnez des armes aux ultras pour la prochaine manifestation. Que lui répondez-vous ?

Ils trouveront malheureusement de quoi brûler de toute façon, ils ramasseront des éléments sur le parcours. Donc ce n’est pas une bonne excuse.

Votre grève pourrait-elle s’inscrire dans la durée ?

Nous le déciderons avec les agents et avec les autres syndicats. Il y aura peut-être d’autres formes, d’autres moyens d’action. On fait au jour le jour en fonction de comment ça se passe pour l’instant.

 

SOURCE FBO

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