Communiqué de l’intersyndicale
Les propos, ce soir, tenus par le président de la République démontrent qu’il n’a toujours pas compris la colère qui s’exprime dans le pays et s’obstine. Il doit respecter la démocratie sociale et le rejet très majoritaire de cette réforme par la population. En s’entêtant, l’exécutif ne prend pas conscience de la responsabilité qu’il porte en s’enfermant dans le déni et il est le seul responsable d’une situation explosive sur l’ensemble du pays. Depuis 3 mois, le rejet de la réforme des retraites est toujours aussi massif. Après avoir promulgué la loi dès vendredi, le Président de la République confirme dans son allocution, son mépris à la fois envers les organisations syndicales et envers les jeunes et l’ensemble de la population. L’intersyndicale confirme qu’elle ne participera pas aux réunions avec l’exécutif, ni à celle de demain avec le Président de la République. Durant 12 journées de manifestations puissantes, de grèves, d’actions et d’initiatives locales, dans les entreprises, dans les services publics et sur les lieux d’étude, l’intersyndicale a mobilisé des millions de travailleurs, travailleuses, de jeunes et retraité.es. L’intersyndicale appelle à faire du 1er-Mai une journée de mobilisation massive, unitaire et populaire contre la réforme des retraites partout sur le territoire, dans le calme et la détermination. Elle invite tous les travailleurs et travailleuses, jeunes, retraité.es comme l’ensemble de la population à s’y rendre massivement, entre collègues de travail, amis, en famille pour obtenir l’abrogation de cette réforme injustifiée, brutale et injuste. Les secrétaires généraux et présidents et co-délégué-ées des organisations syndicales et de jeunesse participeront à la manifestation à Paris en présence de représentants syndicaux internationaux en soutien à notre lutte.
Uni-es, ensemble, déterminé-es pour la justice sociale.
Paris, le 17 avril 2023
Communiqué pour la Fonction publique
Depuis plus de trois mois, le rejet de la réforme régressive des retraites ne faiblit pas et se maintient à des niveaux exceptionnels. En promulguant la loi, le Président de la République confirme son mépris à la fois envers les organisations syndicales et de jeunesse et l’ensemble de la population.
En s’entêtant, l’exécutif ne prend pas conscience de la responsabilité qu’il porte en s’enfermant dans le déni. Il est le seul responsable d’une situation explosive dans l’ensemble du pays. Durant douze journées de manifestations puissantes et de grèves interprofessionnelles, de multiples mobilisations territoriales et professionnelles,l’intersyndicale, dans une unité sans faille, a mis en mouvement des millions de travailleuses et de travailleurs, de privé.e.s d’emploi, jeunes et de retraité.e.s.
Le vol de deux années de vie n’est pas acceptable ! La loi doit être abrogée ou ne pas être appliquée. A cet enjeu indépassable des retraites s’ajoutent des préoccupations essentielles, notamment la question du pouvoir d’achat et des salaires et celle sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.
A l’inverse de la logique du recul d’âge de la retraite portée par le gouvernement, l’augmentation des salaires et des mesures ambitieuses sur l’égalité salariale femmes hommes sont des leviers essentiels pour financer les retraites. Cette augmentation est d’autant plus urgente et indispensable dans le contexte actuel d’inflation galopante.
Les agentes et agents de la Fonction publique subissent une situation extrêmement dégradée dans laquelle le quasi gel de la valeur du point depuis plus de dix ans joue un rôle majeur et néfaste. La revalorisation de 3,5% du point d’indice du 1er juillet 2022, excluant les primes et indemnités, est largement insuffisante pour compenser les pertes de pouvoir d’achat intervenues et qui s’accroissent.
Du fait de la revalorisation légale du SMIC au 1er mai, les détériorations de la grille indiciaire et des déroulements de carrière vont s’amplifier.
Nos organisations syndicales interpellent le ministre en charge de la Fonction publique et exigent des mesures générales importantes, pour tous les fonctionnaires comme pour tous les non-titulaires applicable dès le 1er mai.
Les organisations syndicales CFDT, CGC, CGT, FAFP, FO, FSU, Solidaires et UNSA de la Fonction publique appellent tous les personnels des trois versants de la Fonction publique à participer massivement au 1er mai 2023 et à se joindre, le plus nombreux possible, aux manifestations organisées ce jour-là sur tout le territoire.
NON A LA RETRAITE A 64 ANS ! NON A L’ACCELERATION DE L’ALLONGEMENT DE LA DUREE DE COTISATION ! OUI AUX AUGMENTATIONS DE SALAIRE !
Pour la CNE (coordination nationale étudiante)
Appel de la 7e Coordination nationale étudiante | Pas d’apaisement ! Le 1er mai et après, faisons plier le gouvernement !
« Ce ne sont pas les casseroles qui vont faire avancer la France ».
Le gouvernement piétine : il souhaite “tourner la page”, mais pas un déplacement de Macron ou de ses ministres n’est à l’abri du son des casseroles et huées des opposants à la réforme.
Personne ne souhaite un retour à la normale qui signifierait la fin de la mobilisation : notre force et détermination restent intactes. Chacune des 100 journées « d’apaisement » doit être l’occasion de rendre notre colère visible, nous continuons jusqu’au retrait et au-delà !
Malgré le calendrier universitaire qui dessert la mobilisation (vacances, partiels…), les étudiant.es ont été présent.es par milliers dans toutes les actions, rassemblements et manifestations !
Nous serons en masse le 1er mai, ce sera l’occasion de nous compter par millions et de voir notre force. Cette date doit être un tremplin pour renforcer la lutte et non pas pour négocier des miettes avec le gouvernement. Nous devons dès maintenant préparer la mobilisation après le 1er mai, par des blocages, manifestations, occupations et par la grève !
Pour faire plier ce gouvernement, il faut aller vers la grève générale. Nous appelons donc les étudiant.es à soutenir toutes les initiatives qui vont dans le sens de reconduire la grève après le 1er mai.
Au-delà de la réforme des retraites, c’est contre toute cette politique antisociale et antidémocratique que nous nous battons. Violences policières, SNU obligatoire, sélection à la fac (TrouverMonMaster, Parcoursup), libéralisation de l’ESR, précarité, inflation, inaction climatique… Nous voulons dégager ce gouvernement, le patronat et toute cette politique antisociale !
>> Retrouvons-nous en Assemblées Générales, coordinations, interpros, interfacs pour décider par la base de notre mouvement.
La situation ne doit pas « revenir à la normale », y compris sur le terrain des examens. Nous soutenons toutes les initiatives visant à reporter, aménager (par des notes planchers ou validations automatiques) ou annuler les partiels si les demandes des étudiant.es ne sont pas prises en compte. Le droit de grève des étudiant.es doit être respecté !
Le gouvernement continue sa politique répressive, à coup d’interpellations, de gardes-à-vue et d’interdictions de casseroles en manifestation ou encore par l’envoi de la police contre les occupations. La CNE exprime toute sa solidarité contre toute forme de répression, dont les menaces de dissolution et la poursuite de toute politique coloniale de l’Etat notamment à Mayotte.
Pour consolider puis amplifier la mobilisation en vue du 1er mai, la Coordination Nationale Étudiante appelle :
- à rejoindre la journée de mobilisation du 28 avril à l’appel de la CGT.
- à participer à toutes les initiatives qui visent à construire la mobilisation et la grève en multipliant les actions, manifestations, rassemblements. En ce sens, nous appelons les étudiant.es à rejoindre les actions lors des visites de membres du gouvernement. Rendons-leur la vie impossible : nous ne tournons pas la page !
- à organiser dans les facs le jour de la reprise des cours des actions de visibilisation de la mobilisation.
- à empêcher la tournée de propagande gouvernementale du SNU, cette entreprise d’embrigadement idéologique de la jeunesse, en organisant des rassemblements et actions lors des « villages » SNU comme cela a été fait avec succès à Nantes, Montpellier ou Caen !
- à participer massivement aux manifestations du 1er mai.
- à organiser une journée nationale de grève et de mobilisation le 4 mai. Nous proposons à tous les collectifs, organisations et syndicats d’en faire une journée nationale de grève.
La prochaine CNE se tiendra en distanciel le 30 avril. Les modalités précises sont affichées sur une motion publiée sur le compte instagram de la CNE. La prochaine CNE en présentiel sera le 6 mai à Paris, les modalités précises sont également sur la motion.
Paris le 26 avril 2023