PROXIMA 2024 (7)

A-Proxima-Tif N°7

Sommaire

  • Et si c’était le moment de se syndiquer…
  • C’est quoi ce chiffre de 160 milliards ?
  • Comment ne pas subir sa vie professionnelle ?
  • Pourquoi trahissent–ils (elles) Anicet Le Pors ?
  • Conseils aux jeunes talents de la collectivité
  • Pour les Salaires des agents publics, il faut tout changer !
  • Synthèse des actions CGT TM contre la réforme des retraites

 

Et si c’était le moment de se syndiquer

Des adhésions spontanées au syndicat CGT Métropole et Mairie de Toulouse fleurissent à l’arrivée du printemps. D’un coté des mesures patronales de plus en plus pénalisantes (1607 heures, révision du Rifssep à la baisse, postes non remplacés, PROXIMA et son lot d’injustices, des prévisions salariales enberne, une inflation galopante.), et de l’autre des agents prenant la mesure du puits sans fond dans lequel nous sommes plongés. Mais nous ne sommes pas assez nombreux pour peser davantage, même si nous améliorons régulièrement notre organisation : prises de nouvelles responsabilités, nouvelle répartition des rôles, taches partagées, compte-rendu systématiques, nouveaux projets et échéanciers en cours. Bref, si vous vous décidez à être socialement utile, la CGT est faite pour vous.

 

C’est quoi ce chiffre de 160 milliards?

160 milliards d’euros. Chaque année. Voici le coût de l’externalisation des missions de service public. C’est le coût de l’idéologie néolibérale de privatisation en France, de l’entêtement dogmatique de la Macronie, et de la disparition progressive de nos services publics. C’est ce que nous révèle  une note de 14 pages  intitulée «160 Md€ d’externalisation par an : comment la puissance publique sape sa capacité d’agir», publiée ce vendredi 30 avril 2021 par le tout jeune collectif « Nos services publics », constitué d’une centaine de hauts fonctionnaires et d’agents publics. Scandale : la privatisation de nos services publics coûte… 160 milliards chaque année – (L’insoumission.fr)

 

Comment ne pas subir sa vie professionnelle ?

Il y a des jours où rien ne va. Nos passages dans les services nous renvoient un grand parfum d’individualisation où chaque agent se replie autour de son équipe pour trouver un peu de chaleur humaine. Ce tableau est très éloigné des grands discours et des images souriantes des agents(tes) ravis(es) de travailler pour la métropole (il faut le voir sous Sésame). Derrière ces dents blanches se cachent des tensions importantes et de nombreux disfonctionnements.Nous assistons parfois à des agents vociférant contre les syndicats (ceux qui ne font rien quand tout va mal). L’incompréhension du système et l’incapacité à trouver sa place dans ce système en « réseau individualiste » poussent les agents à des attitudes inadaptées et incongrues. Morosité, tristesse, abattement. Quelle facilité de rejeter la faute sur les collègues ! Plus sérieusement, la plupart d’entre nous ignore notre fonctionnement et une petite mise au point s’impose. Le syndicat est ce que vous en faites car chaque voix compte pour une. Il n’y a pas de chef à la CGT. Le syndicat TM fonctionne comme une association, avec son bureau, son assemblée générale…

 

Pourquoi trahissent-ils(elles) Anicet Le Pors ?

Anicet Le Pors est le Créateur du Statut de la Fonction Publique ou celui qui a institutionnalisé le sens donné à notre travail. Mais pourquoi Anicet le Pors a-t-il créé un statut pour la fonction publique dans la loi du 83-634 du 13 juillet 1983. https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000000504704  C’est pour harmoniser les différents services aux citoyens quel que soit leur lieu d’habitation, pour couvrir par des services de même qualité l’ensemble du territoire. Et créer des droits pour tous, c’était amener les fonctionnaires à ne pas être rivés sur leur salaire ou leur carrière mais pour amener les fonctionnaires à se préoccuper uniquement des besoins de la population. Mais avons-nous encore notre mot à dire, pouvons-nous encore influencer les décisions ? Venez en débattre.
La DRH suivant les orientations libérales développe maintenant une fonction publique de métier au détriment de la fonction publique de carrière qui permettait :

  • De proposer des évolutions salariales pour tous
  • D’augmenter le point d’indice en fonction de l’inflation et des missions pour tous lesfonctionnaires
  • De séparer l’intérêt général (services publics pour tous) de l’intérêt privé (services pour quelques
    uns) afin d’éviter l’appropriation des biens communs par des entreprises privées (eau, énergie…)

 

Conseils aux jeunes talents de la collectivité

En réaction à l’article sur Sesame « Jeunes Talents, les moins de 30 ans s’activent pour la collectivité », il nous a semblé important d’indiquer aux 17 agents retenus de moins de 30 ans ce qui ne sera jamais noté dans Sésame pour inciter les jeunes à intégrer, à rester et à s’épanouir dans la fonction publique et dans les collectivités. Afin d’attirer et conserver les futurs agents, il faudra :

  • Retrouver le sens de l’intérêt général, du service public, en développant l’esprit d’équipe et laconfiance au personnel (sortir du dogme financier). Les cadres très fidèles au réseau du Maire/Président en sont-ils capables ?
  • Permettre aux agents de ne pas se soucier de leur carrière en leur proposant des postes de titulaire, en élaborant une véritable évolution de carrière, et en prévoyant un régime indemnitaire à la hauteur. Les salaires sont tellement bas et le manque d’ambition RH érigé en dogmatisme (télétravail inachevé, primes à deux vitesses, pas de prime vélo, montant chèque déjeuner ridicule…). Par exemple, au conseil départemental, les chèques déjeuner sont à 8 euros 50 !
  • Offrir une véritable qualité de vie au travail : le climat de confiance doit permettred’individualiser notre relation au travail (Télétravail, horaires d’entrées et de sorties, semaine de 4 jours, investissement dans le collectif…) et reparler des mots  tabous : remplacement, renfort, embauche.
  • Favoriser la transition écologique : chaque direction doit lancer auprès de ces agents une réflexion en les associant totalement aux modifications de leur poste en favorisant leur capacité de créativité et d’adaptation. A vouloir gouverner sans les représentants des agents ou du peuple, on ne développe que l’aristocratie. Si nous ne sommes pas en dictature, nous ne sommes plus en démocratie. La 5 ème république est mourante. Elaborons la 6 ème république.

 

Pour les Salaires des agents publics, il faut tout changer !

Refondre le mode de rémunération des agents publics est une nécessité absolue, alerte le think tank. « le sens du service public ».  Il en va de la qualité du service public et au-delà, de la vitalité démocratique du pays. Le Sens du service public, groupe de réflexion qui réunit des agents des trois fonctions publiques, développe à travers une vidéo courte et pédagogique diffusée en août, ses arguments pour revoir de fond en comble la construction des rémunérations dans la fonction publique. Son constat : le système de rémunération est illisible, car trop compliqué (grilles indiciaires, NBI, etc.) et peu attractif (gel du point d’indice, notamment). De là, de moins en moins de candidats aux concours et des agents démotivés…, et mal rémunérés. D’autant qu’avec l’inflation, la perte de pouvoir d’achat devient insupportable pour la plupart de ceux qui gagnent à peine le smic (un fonctionnaire sur 5, selon le think tank).

Alors comment faire ? Le Sens du service public propose 4 solutions :

1. revaloriser le point d’indice,
2. appliquer une formule assurant une augmentation prévisible,
3. accroître, dans la rémunération, la part indiciaire au détriment des primes et indemnités,
4. lier les rémunérations au métier plutôt qu’à la qualification, au statut et à l’ancienneté.

Autre point important : substituer à la prime individuelle une prime d’intéressement de performance collective. La refonte de la rémunération doit favoriser une fonction publique « diverse, équitable et attractive ». C’est la clé pour « disposer de services publics forts et accessibles à tous » et une condition indispensable pour préserver notre cohésion sociale et notre vitalité démocratique », écrivait Le sensdu service public.

La CGT maintient ses engagements :

  • Revalorisation immédiate du point d’indice et un plan de rattrapage des pertes accumulées.
  • Doublement de la rémunération dans un même cadre d’emploi entre le début et la fin de carrière.Abrogation des décrets sur l’intéressement collectif et sur le RIFSEEP.
  • Intégration des primes dans le traitement indiciaire et une amplitude de grille indiciaire de 1 à 4,6.
  • La reconnaissance des années d’études dans le calcul des retraites.
  • Pour chaque filière, la référence à deux niveaux de qualification à Bac+3/Bac+5 et Bac+5/Bac+8.
  • La reconnaissance de la fonction d’expertise dans le déroulement de carrières des A et B.

 

Synthèse des actions CGT TM contre la réforme des retraites

En plus des nombreuses diffusions de tracts dans les services,

  • Les syndicats CGT Toulouse Métropole et CGT Mairie de Toulouse ont participé au blocage filtrant du rond-point de la fontaine lumineuse à Colomiers dès 6 heures du matin. Une belle intersyndicale présente sur les lieux a motivé les salariés d’Airbus à débrayer et nous rejoindre massivement dans la durée.
  • Les syndicats CGT Toulouse Métropole et CGT Mairie de Toulouse ont participé au blocage des trains à la gare de Toulouse avec l’intersyndicale. Toute la journée, un pique-nique avec restauration a permis d’alimenter la caisse de grève des cheminots(tes) en grève reconductible.
  • FO et CGT Métropole ont bloqué pendant 3 jours dès 4H45 du matin 3 dépôts de camions de ramassage des ordures ménagères à Monlong, Raisins et Sang de Serp contre la réforme des retraites. Suite à ce mouvement Les chauffeurs des camions ne sont pas sortis le samedi.
  • La CGT Métropole a participé pendant 4 jours dès 5H45 du matin au blocage de l’incinérateur Monlong perturbant fortement la collecte des ordures ménagères sur Toulouse tout en évitant la dégradation des installations. Le Maire Président a envoyé les forces de l’ordre en réponse sans aucune concertation, comme d’habitude. On connaît mieux désormais sa position sur la réforme des retraites. Dernier mensonge d’élu: seuls les camions de ramassage TM ont été empêchés, dixit l’huissier de justice mandaté par la collectivité. Tous les camions « déchets hospitaliers » sont passés par le point de filtration.
  • Les syndicats CGT Toulouse Métropole et CGT Mairie de Toulouse ont organisé des ventes de paniers repas solidaires pour la caisse de grève à Marengo, au Grand Rond, et à Valade et ont participé à l’ensemble des manifestations.
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